Provenant de l’ameublement de la reine Victoria à l’occasion de sa visite au château d’Eu en 1843
Importante bergère en bois doré à dossier plat à renversement, les montants en pilastre à balustre colossal sculptés de palmettes et rosaces, la ceinture convexe à branches de feuilles de laurier, reposant à l’arrière sur de petits pieds en sabre (roulettes d’époque postérieure); marque feu : EU (couronné) et numéro inscrit à l’encre au pochoir : 353.
Estampillée JACOB D RUE MESLEE.
Epoque Empire.
Haut. 100 cm, Larg. 74 cm
Chauviré-Courant, Angers, 28 novembre 2017.
Provenance :
Jean-Jacques Régis de Cambacérès, duc de Parme (1753-1824) jusqu’en 1816, Louise Marie Adélaïde de Bourbon-Penthièvre (1753-1821), au château d’Eu (Seine Maritime), Louis-Philippe, roi des français (1773-1850), au château d’Eu. A l’occasion de la visite de la reine Victoria (1837-1901) et du prince Albert au château d’Eu, à l’invitation du roi Louis-Philippe, entre le 2 et le 7 septembre 1843, le souverain français fît réaménager le rez-de-chaussée du château pour y accueillir dignement ses hôtes de marque.
Cet événement important est immortalisé par un album d’aquarelles offert par le roi des français à la reine d’Angleterre, toujours conservé dans les collections du château de Windsor (Angleterre).
Les aquarelles numérotées 8 à 10 représentent de façon assez précise les appartements de la reine Victoria dans le château ; sont illustrés le salon et la chambre de la reine par le peintre Adrien Dauzats ainsi que le cabinet de la reine par François Joseph Nolau. On y distingue assez clairement deux bergères identiques de part et d’autre de la cheminée ainsi que des fauteuils dont un exemplaire est aujourd’hui conservé au château d’Eu et un autre (accompagné d’une chaise en suite) à la villa Masséna à Nice (L. Mezin, » La villa Masséna, du premier Empire à la Belle Epoque « , Paris, 2010, p. 120-121). L’histoire de ce mobilier, avant de servir à l’occasion de la visite de la reine Victoria en France, est assez bien retracée.
On sait notamment qu’il fut acheté en 1816 par la duchesse douairière d’Orléans, Louise Marie Adélaïde de Bourbon-Penthièvre (1753-1821) à l’archichancelier Jean-Jacques Régis de Cambacérès, duc de Parme (1753-1824), en même temps que l’hôtel de Roquelaure situé rue Saint Dominique à Paris, dont il constituait l’ameublement.